Jonathan Bréchignac

Art Fair - Barcelone⎜SWAB 2023 ⎜5.10 - 8.10.2023

Group Show ⎢PLURIEL⋅LES ⎜du 15.03 - 08.04.2023

Solo Show ⎢La Caverne ⎜du 22.11 - 03.12.2022

Jonathan Bréchignac est né en 1985 en Provence, il vit et travaille à Paris. Il a étudié le design graphique à Marseille et il est diplômé de l’ERG Bruxelles.

Il est lauréat du prix Art of Change 21 parrainé par Ruinart.

Algues bioluminescentes, scarabées irisés, réfractions lumineuses, pierres mouvantes, le travail de Jonathan Bréchignac prend comme point de départ ces phénomènes naturels qui malgré les explications scientifiques gardent un pouvoir de fascination intact. Sa pratique interdisciplinaire mêle sculpture, installation et peinture. L’exploration de la matière occupe une place importante dans sa pratique artistique qui emprunte des codes liés au monde scientifique (collecte d’échantillons, expériences et matériel de laboratoire...). En recréant du « vivant » à partir de matériaux synthétiques mis en scène à l’aide de nouvelles technologies, Jonathan Bréchignac crée une poétique de la fascination : il questionne la frontière entre naturel et artificiel ainsi que le rapport de notre époque au vivant. Dans son travail, l’invocation de mythes populaires, de théories scientifiques et ésotériques trouble la perception, entre fiction et réel. Il pointe les limites de notre capacité à comprendre le monde, dévoilant ainsi les processus par lesquels la croyance émerge.

  • 2022

    La Caverne, Galerie Julie Caredda, Paris.

    2019

    Svalbard Petri dans les Calanques, Calanque de Callelongue, Marseille.

    Phenomena Ultra, curator : Scandale Project, galerie Rivoli, Brussels.

    2017

    Quelques degrés Celsius, galerie Anne-Sarah Benichou, Paris.

    2015

    Fun Momentum, galerie Voisin, Paris.

  • 2023

    SWAB Barcelone 2023

    PLURIEL.LES, Galerie Julie Caredda, Paris

    2022

    Mille ans après, Julio, Paris.

    Nîmes s’illustre.

    Lecture et exposition, Institute for Postnatural, Studies, Madrid.

    Art Paris, VIP lounge Ruinart x Art of Change 21.

    Petits formats#3, Atelier les 2 portes, Besançon.

    2021

    Mineral, galerie Joseph, Paris.

    The Mole People, curator Jonathan Bréchignac & Clément Mancini, les Petites Maisons, Paris.

    Rocks!, curator Doors, Icicle, Paris.

    PRO.POS, IESA, Paris.

    Le Jardin d'éternité, curator Point Contemporain, galerie Eko Sato, Paris.

    So Close 2, galerie Guido Romero Pierini, Paris.

    SuperNature, Chapelle XIV, Paris.

    2020

    Aquamorphose, Collectif 1:61, Les petites maisons, Paris

    So Close, galerie Guido Romero Pierini, Paris.

    For your yes only, galerie Bubenberg, online show.

    Room 236, curator : Anne Bourrassé, galerie Chloé Salgado, Paris.

    2019

    Exposition automatique : pas de raison, curator : Lou Ros, 10 bd. de la Bastille, Paris.

    Le hurlement du papillon, Double séjour, Paris.

    Accords, Double séjour, Paris.

    Tous s'embrassent avec joie, L'annexe, Paris.

    À Rebours, Lafayette Anticipations, Paris.

    2018

    Morceaux Choisis, galerie Bubenberg, Paris.

    Capsule, St Joseph BDM, Istanbul.

    La Collection Bic, 104, Paris.

    2017

    Summer Camp, Artmate, Cap Ferret.

    2016

    La trahison des objets, galerie Sisso, Paris.

    2014

    Jonathan Bréchignac & Paul Perpere, chez Benoit Coffin, Paris.

    The Blue route, Boghossian Foundation, Empin Villa, Brussels.

    2013

    Residency at the Boghossian Foundation - Brussels.

    2012

    Sharjah Islamic Arts Festival duo show, Maraya Art Center, Sharjah.

    Live drawing workshop, Maraya Art Center & Sharjah School of Arts.

    Beirut Loves, duo show, Beirut.

  • 2013

    Villa Empain, Fondation Boghossian, Bruxelles.

    2012

    Sharjah islamic arts festival, Maraya art center, Émirats-Arabes Unis.

  • 2006 > 2009

    ERG Bruxelles (Saint Luc) , Bachelor, avec distinctions.

    2004 > 2006

    BTS Design graphique, Saint Exupéry, Marseille, avec mention.

  • Collection d’entreprise Bic.

    Collection SS Bin Mohammad Al Qasimi, UAE.

    Collections privées.

  • 2021, Art of Change 21.

    2012, Fubiz media award.

Dans son travail, l’invocation de mythes populaires, de théories scientifiques et ésotériques trouble la perception, entre fiction et réel. Il pointe les limites de notre capacité à comprendre le monde, dévoilant ainsi les processus par lesquels la croyance émerge

Fresque, 2020, résine, pigments, acrylique sur panneau de bois, cadre aluminium, 120 x 180 cm

TEXTES

“ Attiré par la biologie, la science-fiction et la géologie, Jonathan Bréchignac interroge les zones de friction entre chacune de ces disciplines. Il créé une œuvre plurielle, mêlée de sculptures, d’installations et de peinture, qui étudie l’impact de l’Être humain sur les écosystèmes terrestres et marins

Sophie BERNAL

 
  • À la croisée d’une archéologie syncrétique et du multivers digital le plus futuriste, l’exposition de Jonathan Bréchignac se présente comme une grotte onirique, à la fois inconnue et familière, étrange et pourtant apaisante, mémoire d’une civilisation passée ou refuge d’une autre cachée.

    Gardant l’entrée, bien campées sur leurs deux pieds, les sentinelles nous font face. Génies protecteurs, à la manière de sphinx égyptiens ou de taureaux assyriens, ils symbolisent le pas d’une porte tant physique que symbolique, l’entrée dans un environnement sacré ou du moins précieux, un autre monde. Manifestement souterrain, cet espace a vu pousser sur leurs visages escargots et champignons – on pense à quelque chose de chamanique et l’expérience devient presque initiatique. Une pilule nous est d’ailleurs proposée, à la fois minérale et herbacée – il y a la grotte, et le psychotrope – il y a le voyage, du corps et de l’esprit. Il y a la matière qui, figée, a coulé sur leur visage. Il y a le vert… partout le vert.

    Représentation d’une forme d’équilibre et de renaissance tout en renvoyant au synthétique, voir au chimique, la couleur verte véhicule de nombreuses ambiguïté symboliques. Ici, elle provient d’une expérience et d’une rencontre : issue d’un test de teinte pour silicone, elle marque Jonathan Bréchignac par toute son ambivalence, son étrangeté, à la fois rassurante et inquiétante – un naturel synthétisé – d’un caractère presque phosphorescent qui se prête bien aux profondeurs, à la grotte et à tous ses mystères, tout en évoquant les fonds verts de cinéma, surfaces préparatoires à la projection de nos imaginaires.

    Une fois entrés, nous découvrons de nombreuses pierres – vertes – et concrétions – blanches – parmi lesquelles un feu de camp, espace premier de sociabilité, lieu de naissance de nos échanges, de la politique et de la philosophie, des histoires qui nous relient et nous divisent, de nos narrations collectives. Et au centre un totem : sur une concrétion trois bouteilles, l’une représentant l’eau, la deuxième l’or, la troisième la pierre, trois éléments primordiaux sur lesquels peut reposer en alchimie la quête de la pierre philosophale. La référence à l’alchimie renvoie ici à une forme de syncrétisme entre science et croyance, à l’un aux deux visages. Les trois bouteilles supportent une large pierre coiffée d’un chapeau sur lequel ont poussé des champignons, référence aux pierres vêtues que l’on peut retrouver en Inde et au Japon, à des cultes ancestraux. Nommé Spiritus Mundi, du nom de « fluide universel » associé à la couleur verte dans la pensée alchimique, l’ensemble fait figure de totem synthétique, où se côtoient les cultures, peut-être résidu d’un monde oublié, ou étranger.

    Au fond de la grotte une large fresque. Une arche, sous et autour de laquelle se déploient des forces positives et négatives, que l’on reconnaît parfois – des morceaux de peintures pariétales, des animaux, de la nourriture, une déesse égyptienne, la Gorgone grecque, le monstre sumérien Huwawa – et qui pourtant nous échappent. Multiples légendes connues et oubliées ayant habité diverses époques et continents, ici rassemblées et unifiées dans une forme de continuité : une paroi pour regrouper toutes nos mythologies.

    Partout autour de ces éléments structurels, de petites statuettes votives entre préhistoire, art égyptien et précolombien, une fontaine ou stagne un jus quasi organique, des capsules de gaz hilarant, restes de cultes et de danses passés, un parfum ambiant – quelque chose d’humide, de caverneux – oscillant entre naturel et synthétique, tout comme les sonorités qui elles aussi emplissent l’espace de leur ambiguïté.

    En entrant dans la grotte fantasmée de Jonathan Bréchignac on pénètre dans une œuvre d’art totale, une proposition complexe qui stimule tous nos sens pour nous plonger dans un espace qui joue de nos références communes, un lieu figé et pourtant en mouvement – la résine évolue dans le temps, le plastique aussi est quelque part en vie – en constant équilibre entre la grotte de Platon, l’Enfer de Dante, la peinture pariétale, un site archéologique et un espace futuriste quasi digitalisé. Syncrétisme donc, de nos mémoires rassemblées qui peuvent conduire à une histoire autre, à un univers parallèle qui par effet miroir reformerait notre réalité, qui dans le même refuge verrait se rejoindre le chasseur-cueilleur et l’intelligence artificielle. Il y a quelque chose de l’éveil dans cette exposition, d’un choc à aller chercher dans le monde souterrain – le physique et le mental – à l’intérieur de nous mêmes, au plus profond de nos croyances apprises, pour peut-être en forger d’autres, à l’heure où il est devenu nécessaire de refondre nos imaginaires.

    Grégoire Prangé

    Lille, octobre 2022

  • Après la pluie / Pluie sur roche

    Fruit d’une pensée plurielle dans laquelle s’entrechoquent l’écologie du vivant et la persistance des mythes dans nos constructions sociales, le travail de Jonathan Bréchignac est à l’art ce que l’exobiologie est à la conquête spatiale : une recherche sur les mutations sédimentaires de la roche, celle des exoplanètes dans un cas, celle d’alter-mondes fantasmés dans l’autre. La scientificité de l’œuvre de Jonathan Bréchignac appuie l’analogie que nous esquissons ici. Si elle se construit sur un modèle de « fiction bio-narrative » – néologisme qui nous semble approcher le plus justement les ramifications multiples de son esprit – l’artiste fait tout de même des emprunts rigoureux aux disciplines de la géologie et de l’histoire. Il n’y est pas question d’en dépeindre une réalité purement objective, mais de saisir les potentialités fictionnelles qu’elles font naître.

    Quel rapport entre nos entrailles et celles de la Terre ? La série Alien Rocks (2018 - ) offre une piste pour répondre à cette question. Plutôt que d’interroger ce que les pierres auraient à nous dire si elles avaient la possibilité de nous parler, il faut se demander ce que nous entendrions si nous arrivions à les écouter. Léger décentrement qui invite, comme la philosophe Isabelle Stangers s’est attachée à le faire dans son court texte « Résister au désastre » (2019), à « repenser les prétentions autoritaires de la science occidentale moderne ». Car c’est aussi de cela qu’il s’agit dans le travail de l’artiste : tirer les fils conducteurs d’une autre histoire de la roche, en prise avec les formes du vivant qui l’entourent. Il s’agit d’ouvrir un nouveau champ de réflexion sur la nature même des pierres, et sur la puissance dévotique que de nombreuses cultures lui ont accordées au fil de l’histoire. Cela faisant, ses œuvres pourraient ainsi aussi bien se lire comme des « pierres du futur », comme il les nomme avec malice, ou bien comme des capsules spatio-temporelles détenant les secrets d’un temps géologique lointain.

    La série de tableaux de gouttes de pluie en résine (2019 - ) vient fertiliser cette pensée. Ses allures de tableaux chimiques sont sans doute dues à la confrontation de matériaux artificiels – un matériau fabriqué sur la planète Terre l’est-il jamais ? – et de formes par essence organiques : des gouttes de pluie. Selon l’angle d’incidence de la lumière sur les œuvres, leur surface révèle des formes et des couleurs dont les propriétés semblent changeantes. Cette manifestation pourrait être, dans l’esprit de certains, celle du fluide impondérable de l’éther. Suivant cette idée, l’œuvre pourrait donner à voir les vibrations de l’air, par un jeu de traces iridescentes et holographiques.

    Jonathan Bréchignac

  • Il est impossible de prédire le futur avec exactitude. Il est pourtant possible de spéculer les formes qui y émergeront. Attiré par la biologie, la science-fiction et la géologie, Jonathan Bréchignac interroge les zones de friction entre chacune de ces disciplines. Il créé une œuvre plurielle, mêlée de sculptures, d’installations et de peinture, qui étudie l’impact de l’Être humain sur les écosystèmes terrestres et marins. Dans sa série du sculptures Alien Rocks (2018), il recréé des pierres à partir de matériaux composites. Nées d’une effusion de formes organiques et de couleurs synthétiques, ces pierres cristallisent la mutation de l’objet naturel en artefact. Elles renvoient au plastiglomérat, une roche née de la pollution plastique contenue dans les océans. Observé pour la première fois en 2006, ce phénomène témoigne des modifications anthropiques des écosystèmes marins et terrestre. L’action de l’eau de mer qui vient frapper la roche dépose des microplastiques sur sa surface, et créé alors une « plasticroûte ». Alien Rocks n’est pas seulement un appel à une prise de conscience. C’est aussi une ode au bizzaroïde. Une exploration mentale de paysages rocailleux extraterrestres. Il y est question de sonder les origines de la vie à travers l’étude de strates géologiques. Or, les découvertes des sources de notre monde sont tributaires d’un fantasme partagé : celui d’une vérité détenue au loin. Humboldt est allé explorer les Andes, Darwin les Galápagos, avec cette finalité utopique de chercher ailleurs les sources de la vie. L’ailleurs est pourtant relatif dans l’œuvre de Jonathan : s’il renvoie dans cette série à une forme d’exobiologie, il prend il prend les traits d’un monde subaquatique dans l’installation Svalbard Petri (2018). L’œuvre se compose d’une dizaine de disques translucides dans lesquels sont emprisonnés des fragments de coquillage, de coraux, de plumes et de sédiments rocheux. Réseau artificiel de méduses, l’installation se fait monstre marin lorsqu’elle épouse les surfaces qui l’accueillent. Son titre est donné en référence à la Svalbard Global Seed Vault, une crypte bétonnée située en plein cœur d’un archipel de l’Arctique dans laquelle sont conservées des milliers de graines issues de cultures alimentaires diverses. Digne des plus grands scénarios catastrophe, la crypte assure à l’Humanité sa perdurence – vaine ? – en cas de cataclysme écologique. Bunker parmi les déserts de glace norvégiens, il symbolise la rupture entre l’être humain, quasiment acquis à son effondrement, et les écosystèmes terrestres et marins. En reprenant cette figure dans son installation, Jonathan interroge les rapports complexes noués entre l’être humain et son environnement. Il exprime la vulnérabilité de la Nature, dans une ambiance pré-apocalyptique qu’il épice volontiers de références ancrées dans l’anthropocène.

    Sophie BERNAL, Chargée de recherche et d'expositions au Centre Pompidou-Metz

  • Texte ici

    Fiona Vilmer est commissaire d'exposition et critique d'art

  • Texte ici

    Texte d’ Audrey Teichmann, Art Curator, Johanna Colombatti et Ariane Petersen

Presse (sélection)

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2022 - The Steidz 11.2022. : “La Caverne” - Jonathan Bréchignac réécrit la préhistoire.

2022 - Native Vol.1 : Mineral

2021 - IDEAT

2020 - Point Contemporain

2020 - AD Magazine hors-série

2020 - Kommet art space

2019 - Accords, Nez éditions

2019 - Point Contemporain

2018 - AD Collector

2018 - Scandale Project

2017 - L’art du stylo à bille, éditions Eyrolle

2016 - AD Collector - 04.2016.

2015 - Die Weltwoche n°48 (CH) - .

2015 - The art of ballpoint book, Rockport Publ. .

2015 - AD Magazine France n°133

2015 - Design Boom (NL)

2015 - Fubiz (FR)

2014 - Condé Nast Traveller China

2013 - Juxtapoz Magazine (USA)

2013 - Fubiz (FR)

2012 - Gulf News (UAE)

2012 - The Daily Star Lebanon

2011 - Experimenta (ESP)